Jordan se réveilla en sursaut, le souffle court …encore ce cauchemar, qui se répétait depuis peu de temps. C’était encore son père qui hantait ses nuits, et la peur de redevenir comme lui devenait plus forte à chaque fois qu’elle voyait le visage de son paternel. Assise en tailleur sur son matelas, elle reprit ses esprits, effaçant les images de ce mauvais rêve. La journée était bien avancée et le soleil éclairait sa chambre. Rosa se leva et alla directement prendre une douche, en attrapant au passage des vêtements au hasard…Un jean et une chemise. Elle s’habilla rapidement, prit son sac et les clés de sa moto et s’apprêta à partir. Elle fut attirée par son reflet dans le miroir qui ornait la chambre…Elle se vit, se recoiffa légèrement pour paraitre plus présentable, et tandis qu’elle attrapait son peigne, son reflet s’effaça peu à peu, laissant place à une vision assez étrange…une silhouette se faisait attaqué dans la forêt, la demoiselle ne pouvait pas distinguer ces traits…la vision s’estompa jusqu’à redevenir le simple reflet de la jeune femme. Quelle était cette personne ? Que faisait-elle dans la forêt ? De quelle race était-elle ? Tant de questions sans réponses se bousculaient dans sa tête. Jordan devait oublier cette vision et le cauchemar qui l’avait précédé. Elle sortit de chez elle et partit sur sa moto espérant oublier tout ça. Pensive pendant tout le trajet, elle ne remarqua pas qu’elle s’était arrêtée sur un sentier près de la forêt. Surprise, elle décida de jeter un coup d’œil…juste pour vérifier que le drame dont elle avait été « témoin » n’avait pas eu lieu. Elle s’enfonça dans le petit bois, tout ses sens en alerte. Elle marcha jusqu’à le lieu qu’elle avait vu dans son miroir…rien…personne. Elle tendit l’oreille, le calme plat, rien ne semblait rompre le calme apaisant.
*Rien…ma petite…il n’y a rien…ça t’apprendra à croire à ces satanés visions*
Rosa s’apprêtait à partir quand elle sentit comme une présence, elle ne la voyait pas malgré la lumière. Elle ne s’en préoccupa pas et fit un pas de plus, elle s’arrêta comme figée, c’était comme si quelque chose…ou quelqu’un…la retenait…